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La Fabuleuse Destinée de Martin Lahitète.
ISBN 978-2-9547086-7-6
	Martin Lahitète, humble et modeste employé du moulin de Saint-Girons-de-Hayet, en Chalosse, se voit contraint de fuir son village et embarque en direction de l’Acadie où une nouvelle vie va commencer pour lui. Encouragé et mis en confiance par ses nouveaux amis rencontrés lors de sa migration, l’insignifiant, le timide ouvrier, va construire une belle carrière professionnelle en Nouvelle-France où il deviendra un personnage important de la communauté acadienne de Port?Royal, jusqu’à ce qu’il cède à l’appel de ses racines, ce qui est le lot de bon nombre d’émigrés de par le monde et en quelque époque qui soit. L’auteur a voulu parler ici du sentiment bizarre qui touche ceux qui s’éloignent un temps de leurs racines, qui s’exilent pour des raisons diverses et multiples et qui, lorsqu’ils reviennent un jour “chez eux”, ont l’impression d’être devenus des étrangers.
LES CHRONIQUES DE LYANE. Notes : Fond : 4.8/5 Forme : 4.8/5 ÉMOUVANT Quand un roman vous fait traverser l’Atlantique et le temps… Ce que j’aime chez l’auteur Alain Lamaison, c’est l’entièreté qu’il met en tout et par voie de conséquence dans les personnages de ses romans. Dans celui-ci, à côté de Martin Lahitète, nous éprouvons ce qu’ont été les premiers pas des Landais en Nouvelle France, au 17ème siècle. Martin, orphelin et sans famille, a 24 ans quand le sort s’acharne à nouveau sur lui avec l’accident d’un menuisier embauché par son patron, le meunier du moulin de Hagetmau. Il peut s’enfuir, grâce et avec le Frère Engelbert, vers l’Acadie. Mais handicapé, ne sachant ni lire ni écrire, comment va-t-il arriver à construire son bonheur alors que la vie, là comme ailleurs, en ces temps troublés, ne fait pas de cadeaux ? Quelles rencontres, quels amours, quelles trahisons vont faire son destin ? Si le roman a une trame historique bien identifiée, j’avoue que ce sont les rapports humains entre Martin et ceux qui partagent sa vie, un moment ou durant des années, qui m’ont intéressée. Convaincue rapidement que le navire allait l’amener à bon port, je me suis surprise à regarder avec émotion les conditions du voyage, ses premiers pas en terre Acadienne, ses rencontres avec les Micmacs, et surtout les petites victoires sur lui-même pour avancer. Sans vouloir « divulgacher » quoi que ce soit, je considère que l’auteur qui voulait montrer ce que c’est que de partir et de revenir chez soi, a réussi à raconter toutes les difficultés intérieures et extérieures qui y sont liées, surtout si en plus l’œil noir s’en mêle dans l’esprit des plus faibles. Il y a un style particulier, lequel sert des récits faits à la fois, d’emphase et de sobriété, d’élégance et de trivialité, d’imaginaire et de quotidienneté. Avec à chaque fois, un souffle et des prises de position qui ne peuvent pas laisser le lecteur indifférent. Passionnés d’Histoire croquée sur le vif, je vous incite à découvrir le dernier roman d’Alain Lamaison aux Editions Rémiges.