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Roman d'humour de terroir

316 pages
3eme édition.

ISBN 
978-2-9514-88-9-5-3
AMAZON
(Code ASIN: B00APDZSY0)
 
 
 
Extrait de texte.
 
— Maintenant que nous sommes seuls, entre hommes, je ne vous savais pas aussi courageux, ni aussi téméraire, ni aussi… “ canaillou ”. En tout cas, chapeau ! dit l’instituteur en piquant à plusieurs reprises la pointe de son index dans le flanc de Titi.
— Ah ! Alors... Ça veut dire que vous avez tout entendu ? dit le “ canaillou ” démasqué en s’asseyant à nouveau abattu et inquiet.
— Pour être tout à fait honnête, oui, j’ai entendu la fin de la conversation, et franchement, je pense avoir tout compris ou presque tout. Mais rassurez-vous, je saurai rester aussi muet qu'une tombe. Mais dites-moi, vous allez bien m'en raconter un peu plus, parce que... vous alors…
— Oh ! Elle n'a eu que ce qu'elle a cherché, vous savez.
— Tiens donc ! Mais alors, si elle l’a cherché, pourquoi vous le reproche-t-elle avec autant de violence ? s’inquiète Duvair en continuant de frotter sa joue enflammée.
— Oh ! Réaction de femme sans doute ! Elles aussi vous savez : c’est comme pour vos oreilles. C’est quand ça leur convient.
— Ah, d’accord. Mais, tout de même, vous la lui avez bel et bien prise...
— Quoi donc ?
— Mais sa fleur ! Sa fleur !!! Ce n'est pas rien ça... Pour une jeune fille comme Félicie. C’est… c’est un bien précieux. C’est inestimable, non ? Et sans précaution, d’après ce que j’ai compris. Cela dit, je vous trouve bien imprudent, par les temps qui courent.
— Ah ! Sa rose. Et oui, c’est moi qui l’ai décrochée oui ! Comme ça, tac ! En passant, quoi... Je m'en suis fait passer l'envie, quoi... Vous savez ce que c’est ? avoue l’aubergiste toujours innocent.
— Oh vous alors...! fait Gaston stupéfait. Je ne sais pas comment vous voyez les choses vous autres, mais, tout bien considéré, je pense que vous y avez été un peu fort. Je ne vous reproche rien... entre hommes, mais tout de même, comme ça en passant, pour le plaisir... vous me surprenez. Vous... ! Monsieur Tiburce !
— Oh ! Elle en fait une maladie oui, mais que voulez-vous que ce soit une rose ? Après tout, elle ne sera ni la première ni la dernière que je cueillerai, qu’elle le veuille ou non !
— Oh !... Ho, ho !
— Après tout c'est fait pour être cueilli et pour donner du plaisir, non ? Alors, moi ou un autre hein ? Elle aurait bien aimé la garder un peu plus longtemps, oui, mais tè, un jour ou l'autre, il aurait bien fallu qu'elle y passe, alors, avant qu'elle ne se fane, avant qu’elle ne s’écrase au sol, poursuit-il en éclatant de rire. Mais quoi, ce n'est pas la première fois que je lui prends sa rose à Félicie... et jusqu'à présent elle ne s'en est jamais plaint...
— Décidément, je ne m'y ferai jamais moi, transpire l’instituteur en s'épongeant le front avec le revers de son veston.
— Eh quoi... ? Une rose, ça n'est jamais qu'une fleur... et Félicie, elle en a en réserve des fleurs... Ça pousse tout plein partout chez elle. Des roses, des glaïeuls, des arums, partout, vous savez bien. »
La tête de Duvair qui à son tour fait surface, serait très intéressante à analyser pour un psy. Il lui faut faire un peu de ménage dans son crâne pour s’y retrouver, alors, il part dans une série de clignements de paupières à rendre Marylin Monroe folle de jalousie. C’est sûr que si elle était encore parmi nous, elle porterait plainte pour plagiat : « Happy birthday, to you, mister President »
« Et reconnaissez que celles-là, enchaîne le bon farceur ou plus précisément celle-ci... précise-t-il en remettant dans le bouquet la fleur que Félicie avait finalement abandonnée sur la table : une quo vadis aeternum valae...elle a belle allure dans ce bouquet, non ?
— Aâââh ! Aâââh ! Aâââh ! Ouiîî ! Je comprends mieux... Quelle confusion... commente l’instituteur en se tournant sur le côté pour rester discret avant d’ajouter : Mais, quel merdier aussi !
— Ah ! Parce-que, avant, ce n'était pas clair ? demande naïvement l’autre artiste.
— Si, si. Mais, je comprends mieux maintenant pourquoi elle était aussi furieuse tout à l'heure. Lui couper ses fleurs... dame... Ce n'est pas rien... et les lui prendre en plus, quel crime ! Hou, là, là !
— Qu'est-ce qu'elle aurait dit, si je lui avais pris son pucelage... ironise Titi en éclatant d’un bon gros rire communicatif qui entraîne Gaston dans une saine hilarité. Qu’eut-elle dit si je l’avais déflorée ? »
 

 
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